Mon conseil aux startups françaises: Allez contre la sagesse conventionnelle
Il y a cinq ans que j’étais au Palais de l’Élysée avec des jeunes entrepreneurs qui sont venus à Paris de toute l’Europe, invités par France Digitale. C’était la où l’association “Allied for Startups”est créé, avec l’objectif de promouvoir l’entrepreneuriat startup en Europe mais autour le monde entier aussi.
Après avoir participé à la conférence “France Digitale Day 2”, nous y avions le grand plaisir & l’honneur de rencontrer le Président de la République française, M. François Hollande.
Ce jour, François Hollande avait dit que l’État français a vraiment l’intention de soutenir l’entrepreneuriat, surtout les startups, et que le développement des startups était une priorité très haute pour son gouvernement.
Quand je suis retourné en Grèce, j’ai partagé ces nouvelles avec mes amis. Mais, leur réponse était plutôt bizarre. Ils pensaient que l’idée que la France va devenir un pôle international de l’entrepreneuriat startup était plus drôle que sérieuse.
Je me souviens qu’un de mes amis m’a dit: "Un seul quartier de Tel-Aviv, c’est plus fort que la France entière en ce qui concerne les startups".
Évidemment mes amis avaient tort. Depuis quelques années, la France a décidé de devenir un vrai pouvoir international dans le monde de startups et l’État français a mis en place les politiques pertinentes.
Aujourd’hui, on peut voir les résultats de ces politiques. L’entrepreneuriat est maintenant bien développé en France, nombreux de gens jeunes veulent lancer une startup et l’Hexagone est fier d’avoir créé plusieurs licornes, comme BlaBlaCar, Doctolib et autres.
Donc, c’est très souvent dit qu’une révolution entrepreneuriel a lieu en France. Bien sûr que ceci est vrai, mais c’est encore une révolution incomplète.
Sauf les premières licornes et le nombre de jeunes qui ont l’intention de devenir entrepreneurs, c’est vrai aussi que la quantité de fonds de capital-risque a augmenté jusqu’au niveau impressionnant. On peut le constater que plusieurs des entreprises digitales et innovantes ont retrouvé grand succès en France.
Mais, malheureusement, ça ne suffit pas.
Ce que la France n’a pas encore fait, c’est de créer beaucoup des entreprises vraiment internationales. Des entreprises qui retrouvent la réussite pas principalement en France, mais en toute l’Europe, aux États-Unis, et finalement dans le monde entier. Ce sont des entreprises comme Google, Amazon, Facebook ou même si comme Microsoft ou Cisco.
Mais, c’est pourquoi?
À mon avis, l’incapacité des entreprises françaises, ou bien les entreprises européennes en général, de réussir dans le marché international, c’est lié à leur choix du marché où elles lancent leur MVP.
Finalement, c’est un problème d’adopteurs précoces.
Selon la méthodologie et la philosophie Lean Startup, une entreprise est un experiment continu, où les fondateurs font des cycles répétitifs qui s’appellent “build-measure-learn” (bâtir-mesurer-apprendre).
Dan ce processus, l’importance des premiers cycles est bien fondamental, parce qu’ils définissent les attributs principaux du produit.
Quand une entreprise européenne lance son MVP dans un pays européen, malheureusement le produit est trop influé par les attributs de ce marché spécifique. En effet, cette influence fait l’adaptation de ce produit pour un autre, plus grand marché, presque impossible.
De plus, si une entreprise a retrouvé du succès dans leur même pays, même si elle a l’intention d’entrer, et pourquoi pas réussir, aux États-Unis aussi, il semble très difficile de faire tous ces changements nécessaires pour y arriver.
Donc, ces entreprises restent contentes comme championnes nationales et, en fin, elles ne essaient vraiment devenir internationales.
Donc, qu’est ce qu’on doit faire?
La sagesse conventionnelle dit qu’une entreprise doit lancer son produit chez leur marché domestique, parce que c’est leur zone de confort. C’est vrai que ça sera plus facile. Mais, malheureusement, ça va limiter les perspectives de ce nouveau produit.
On devrait aller contre la sagesse conventionnelle. Le marché où le MVP devrait lancé, n’est pas autre que les États-Unis! Si une startup arrive de réussir aux États-Unis, après ce sera facile de réussir en Europe aussi.
Ça c’est vrai à cause des règles principales de la logique: La spécialisation, c’est toujours correct, alors que la généralisation c’est souvent fausse.
En conclusion, mon conseil aux entrepreneurs startup est très simple: Il vous faut lancer vos MVPs au marché américain avant de lancer en Europe (ou en France spécialement).
